Hautes Alpes Provence Alpes Cote D'Azur

Fort de La Croix de Bretagne et de la Grande Maye

La façade du petit fort de la grande Maye avec des fenêtres et l’escalier
Difficulté⭐⭐⭐⭐
Mon avis     ⭐⭐⭐⭐⭐

Vous aimez faire des randos historiques ? voici le circuit idéal, avec une montée pour le fort de la Croix de Bretagne, et si vous avez encore la forme, la piste continue pour le blockhaus de la Grande maille. Ces fort, de la fin du XIXe siècle, ont conservé une grande partie de leurs installations et je vous emmène à la découverte du système défensif de la région du Briançonnais.

Vue sur le mur d’enceinte du fort de la Croix de Bretagne et les montagnes qui dominent Briançon

Randonnée, pour le fort de la Croix de bretagne dominant Briançon :

Ce grand ensemble fortifié, est situé sur la commune de Villar-Saint-Pancrace, au sud de Briançon, dans le département des Hautes-Alpes. Il se compose du Fort de la Croix de Bretagne à 2045 mètres d’altitude que complète le blockhaus de la Grande Maye à 2420 mètres d’altitude.  Ils font partie des 4 ouvrages détachés afin d’assurer la défense de la ville de Briançon, avec Le fort de l’Olive, le fort de Gondrans et le fort de l’Infernet. Cet ensemble fermait les accès aux envahisseurs, depuis la vallée de Cervières, le col de l’Izoard et le la vallée de Cerveyrette et il offre un remarquable point de vue sur Briançon, les vallées de la Durance, de la Guisane et de Névache.

Histoire du Fort de la Croix de Bretagne au-dessus de Briançon :

Le fort de la Croix Bretagne est un fort Séré de Rivières, il fut construit entre 1876 et 1879, afin de défendre la ville de Briançon, suite à l’évolution de l’artillerie et de la portée des tirs. Cet ouvrage fortifié était équipé d’une artillerie longue portée et pouvait accueillir 500 hommes. Le fort était relié au réseau télégraphique et était alimenté par un téléphérique, depuis Villar-Saint-Pancrace.

Histoire du Blockhaus de la grande Maye dominant le Fort de la Croix de bretagne :

Quand au blockhaus de la Grande-Maye, c’est un observatoire d’artillerie, situé 400 mètres plus haut. Il fut construit entre 1886 et 1888 sur le même modèle que le blockhaus de la Lausette. C’était donc un point d’observation afin de protéger les forts et positions environnantes et il pouvait abriter environ 50 hommes. Grace à la route d’accès, il était aussi possible d’y hisser des grosses pièces d’artillerie, notamment un 155, de 6 tonnes, tirés par 8 chevaux.

Difficulté de la rando pour le fort de la Croix de Bretagne :

On accède aux forts à pied ou en vélo par l’ancienne piste militaire ou par le sentier des troupes côté Nord. Ce bel ensemble fortifié est relativement intact ce qui permet de découvrir une partie du système défensif de l’époque. De plus le Fort de la Croix de Bretagne a une architecture soignée et il est considéré comme l’un des plus beaux fort du XIXe siècle, de la région.

Je vous emmène à la découverte de ces forts en randonnée par une boucle de 22 kilomètres pour 1200 mètres de dénivelé soit environ 9h de marche, sans les pauses.

blochaus de la Grande Maye qui domine le fort de Bretagne, au-dessus de Briancon

Mon équipement pour une randonnée pour le Fort de la Croix de Bretagne et la Grande-Maye :

Itinéraire en randonnée pour le Fort de la Croix de Bretagne et la Grande-Maye :

Je me rends en voiture à Villar-Saint-Pancrace, situé au sud de Briançon et je me gare sur le parking du site de ski de fond, au Nordic Alpes du sud, sur la route de la Croix de Bretagne.

 Je pars par la piste à pied en direction du Nord et je passe à côté de l’ancien four à Chaux, d’où partait le téléphérique pour le fort de la Croix de Bretagne. Je continue en direction du lac de Baldy et non pas par la piste qui monte directement au fort (c’est celle par laquelle je descendrai) mais je continue vers le lac, pour prendre ensuite à droite en direction du Fort de la Croix de Bretagne. C’est samedi et jour de chasse et je suis contente d’être en rose afin que l’on ne me confonde pas ! Le chemin grimpe raide dans la forêt du Bois de Gaudichon et il offre que quelques rares point de vue sur le fort du Randouillet et le fort des Têtes qui dominent directement Briançon.

Après les pluies des jours précédents, il y a des brouillards inhabituels dans la région et cette journée qui était annoncée grand beau temps est finalement sus les nuages et il faudra attendre l’après-midi pour retrouver le soleil.… Alors je prends le temps de regarder les champignons colorés des sous-bois.

Apres plus de 2h de montée, j’arrive enfin en vue du fort, que je vais contourner, afin d’y entrer.

Visite du fort de la Croix de Bretagne commandant Briançon :

le fort est construit en épousant le relief, c’est-à-dire sur différents niveaux, en fonction de la pente.

 Je passe le premier portail d’entrée, puis un pont dormant me permet de passer le second portail de fer forgé et un virage mène au corps de garde et cette piste sinueuse continue jusqu’en haut de la colline le long des différents équipements. A côté du corps de garde, des latrines, un puits et une cuisine ont été ajoutés.

Un passage couvert permet d’accéder plus bas, dans l’enceinte inferieur où je découvre des perdrix affolées par mon arrivée et elles se réfugient sous les édicules Goux !

Les casernements du fort de la Croix de Bretagne :

Puis, les casernements sont au-dessus de l’entrée, côté Sud. Sur la première place, je découvre à Gauche les casernements sur 2 niveaux, avec un balcon métallique en façade qui permettait de circuler en extérieur et pour la première fois, je découvre une grande galerie couverte sur les 2 niveaux du bâtiment, qui permet de circuler sans être vue, côté Nord et Est ! Tout cet ensemble est recouvert de pierre et de terre à l’preuve des bombes.

 Sur la, Droite c’est le pavillon des officiers et un puits est au centre de la place.

Magasins à poudre du Fort de la Croix de Bretagne :

Au-dessus, deux magasins à poudre, typique du XIXe siècles, sont creusés dans la falaise. Ils pouvaient abriter plus de 120 tonnes de poudre noire.

Apres encore un virage, je découvre un grand bâtiment qui abritait divers stockages, les écuries ainsi que le four à pain. Ce bâtiment est lui aussi équipé d’une galerie couverte afin de circuler à l’abris des regards.

Les batteries du fort de la Croix de Bretagne :

Puis plus haut ce sont les batteries en plein air et des galeries de stock d’armements. Le tout est fermé par un mur d’enceinte avec un chemin de ronde.

On aperçoit Briançon en bas, avec tout son réseau de fortification et je reconnais très bien les tours clochers de la cathédrale de la vielle ville !

Apres une pause-café chaud, je repars par la piste afin de rejoindre la position de la Grande-Maye, 5km et 400 mètres plus haut et je prends le temps d’admirer une belle forêt de pins, de vieux pins cembros et de mélèzes jaunissant en cet saison.

J’arrive aux premiers ouvrages de la position de la Grande Maye, avec un blockhaus de béton armé qui abritait un magasin de munitions, puis dans les derniers virages de la piste, au-dessus de la forêt dans des pierriers calcaire et je découvre une borne de propriété militaire, très typique avec sa croix gravée.

Le blockhaus de la Grande Maye, les yeux du Briançonnais :

Et me voilà enfin devant ce magnifique ouvrage de La Grande Maye, avec une grande borne de pierre de taille datant de la construction de l’ouvrage. Voici le Panorama complet depuis le fort de la Grande Maye sur les vallées environnantes

Visite du Blockhaus de la grande Maye dominant le fort de la Croix de Bretagne :

Ce petit blockhaus est assez identique à celui de la Lausette. L’escalier pour y accéder, est tombé, demandant d’escalader plus de 2 mètres pour y entrer… je tente, mais je suis seule sur le lieu aujourd’hui et je n’ai pas envie de tomber ici ! De plus ayant déjà admirer l’intérieur de la Lausette, j’ai un aperçu du type de construction. Je glisse mon téléphone au travers d’une meurtrière afin d’obtenir une image…

Il était équipé de 11 plateformes d’artillerie en plein air, ainsi qu’un casernement un peu plus bas.

Pour la descente, je reste sur l’ancienne piste militaire empierrée, sur 12km jusqu’en bas, et je profite de la saison pour ramasser des champignons avec le retour du soleil…

C’est donc une journée complète au travers de l’histoire du Briançonnais qu’il faut compléter par la visite des autres fortifications des environs afin de découvrir toute l’ampleur de ce complexe unique et qui ayant peu servi, est classée aujourd’hui, au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Road Trip et randonnées à la découverte des fortifications protégeant Briançon :

Venez passer quelques jours dans le département des Hautes-Alpes pour :

Merci pour la lecture de mon blog ! Texte et photos ©COQ Catherine

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