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Ganagobie, la mystérieuse Abbaye de Haute Provence

Tympan de l'entree du monastere de Ganagobie
Difficulté
Mon avis     ⭐⭐⭐⭐

Si vous passez dans la vallée de la Durance, une halte au monastère de Ganagobie s’impose. Je vous présente aujourd’hui, un aperçu de ce magnifique patrimoine religieux des Alpes de Haute Provence, et pour finir la visite, je passe par la boutique qui propose de nombreux produits de différents monastères.

Mosaïques du monastère de Ganagobie
Les remarquables mosaïques de Ganagobie

Road Trip pour l’Abbaye de Ganagobie dans les Alpes-de-Haute-Provence :

L’Abbaye de Notre-Dame de Ganagobie est située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, entre Forcalquier et Sisteron et sur la commune de Ganagobie à 650 mètres d’altitude. Bâtie sur un haut plateau, cette Abbaye bénédictine domine la vallée de la Durance et l’ancienne voie Domitienne qui reliait Rome à l’Espagne, ce qui influença les décors de l’église. Cette abbatiale romane est connue pour son portail presque naïf et surtout pour son pavement de mosaïques médiévales polychromes datant du XII e siècle, qui est unique en France.

Aujourd’hui classée monument historique, elle abrite la communauté de Saint-Marie-Madeleine et l’intérieur du monastère est réservé aux moines ou aux personnes y faisant une retraite et seules l’église et la boutique sont accessible aux visiteurs, où il est possible d’acheter des cométiques avec des baumes, des savons, des crèmes et des huiles essentielle, fabriqués par les moines.

Je vous propose une petite halte méditative afin d’admirer ce chef d’œuvre du début du Moyen Age, avec une balade dans la pinède qui offre un magnifique panorama sur la vallée de la Durance et au loin, les collines des Mees. De plus, avec la possibilité d’acheter tout une gamme de produits fabriqués directement sur place, je n’ai pas résisté au baume du Pèlerin et autres savons naturels !

Un peu d’histoire pour l’Abbaye de Ganagobie :

Le prieuré est fondé au Xe siècle par l’évêque de Sisteron et rattaché à l’ordre de Cluny. Il s’enrichit tout au long du Moyen Age, grâces aux donations des comtes de Forcalquier et fut saccagé lors des Guerres de Religion et laissé à l’abandon. A la Révolution, il ne restait que 3 moines et l’ensemble fut en partie détruit au XVIIIe siècle, puis au XIXe siècle, il fut cédé aux bénédictins par le comte de Malijai.

En 1898, les mosaïques médiévales sont redécouvertes, sous les ruines de l’église.

Au début du XXe, il était habité que d’un moine et d’un frère convers et en 1953, avec le goudronnement de la route d’accès, les monuments historiques décident de faire reconstruire l’église et de restaurer les mosaïques.

Depuis 1992, la communauté des moines de Sainte-Marie-Madeleine de Marseille y est installée, le prieuré devient une abbaye et c’est le début de la reconstruction des bâtiments conventuels. Aujourd’hui, c’est 15 moines qui y vivent et la messe est chantée chaque jour en grégorien, à 5h, 7h, 10h, 12h, 13h45, 17h30, 20h15 les jours de semaine et à 9h du matin le dimanche.

panorama sur la vallée de la Durance depuis le monastère de Ganagobie
Panorama sur la vallée de la Durance

Visite du Monastère Notre-Dame de Ganagobie :

Depuis le parking, il y a environ 10 mn de marche dans la pinède, pour rejoindre l’ensemble du monastère, et après avoir parcouru le labyrinthe, je me dirige vers l’église. Elle fut construite au XIIe siècle, au-dessus du cloitre et des bâtiments conventuels. Devant l’église, des anciennes tombes, creusées dans la roche, servaient pour ensevelir les moines dans le cimetière qui se trouve plus loin.

Sur la façade, je découvre,sous ungrand oculus,un portail unique, de style Art Roman provençal, avec sur le tympan, un christ en majesté dans une mandorle, encadré du tétramorphe (les 4 évangélistes) et des 12 apôtres sur le linteau. Les lobes, des voussures de l’archivolte sont unique en architecture, et sont peut-être des ajouts du XVIIe siècle.

Je rentre dans l’église dont la nef est une voute en berceau brisé. Cet intérieur est empreint de sobriété et de simplicité dont seul le grand orgue au-dessus de l’entrée, peut trancher, et le sarcophage de Lurs qui doit dater du VII ou du IXe siècle.

Je suis tout de suite attirée par les mosaïques des absides, qui ont pour thème le bien contre le mal, avec le combat des vices et des vertus, Saint Georges terrassant le dragon, mais aussi tout un bestiaire fantastique, le tout encadré de frises décoratives d’inspiration byzantine et orientale tels des motifs de tapis. Elles sont exécutées à l’aide de trois roches différentes, un grès rouge, un marbre blanc et un calcaire noir.

Le magnifique cloitre roman n’est pas accessible aux visiteurs et il est possible de le voir depuis l’église au-travers d’une vitre. Afin de découvrir tout l’ensemble du monastère, un retraite est conseillée !

La visite terminée, je me dirige vers l’Allée des Moines pour rejoindre le belvédère sur la vallée de la Durance qui est un lieu propice à la méditation en découvrant ce paysage grandiose.

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Merci pour la lecture de mon blog ! Texte et photos ©COQ Catherine

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Vue d'ensemble sur l'Abbaye de Ganagobie
Abbaye Notre Dame de Ganagobie

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