le sommet de la Grande Séolane
Difficulté⭐⭐⭐⭐
Mon avis     ⭐⭐⭐⭐⭐

Visible de tous les environs, la grande Séolane est le sommet emblématique de l’Ubaye. Avec deux dents qui dominent un plateau incliné. Une course facile à pied, ou une rando difficile, permet de découvrir ce haut plateau karstique qui est peu parcouru et difficile d’accès. De plus il est aussi facile de s’y perdre !

sommet de la Grande Séolane
sommet de la Grande Séolane

La Grande Séolane, une rando entre l’Ubaye et Val d’Allos :

La Grande Séolane est située au Nord du département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte-D’azur, entre la vallée de l’Ubaye, Barcelonnette et le Val d’Allos. Avec un sommet qui culmine à 2909 mètres d’altitude dans le Massif des Trois-Évêchés, la Grande Séolane sépare les communes de Méolans-Revel, des Thuiles et d’Uvernet-Fours.

Ce majestueux sommet, formé de deux dents posées sur un socle, est protégé par des falaises calcaires infranchissables ! Et pourtant la voie normale grimpe par le couloir « Lou Chiminet ». Après une traversée du plateau, il est possible de descendre par le col des Thuiles. Les câbles ont été retirés, ce qui permet de conserver l’attrait et les difficultés de cette course facile en montagne. D’ailleurs, pour les amateurs d’escalade, des grandes voies permettent d’escalader ce socle calcaire.

Plusieurs itinéraires sont réalisables, que ce soit au départ de la Station de ski des Agneliers (côté Ubaye) et du Col D’Allos. Mais aussi à partir de la Station du Foux d’Allos en montant le long des sources du Verdon pour le Col de la Sestriere (+300 mètres par cet itinéraire).

Je vous emmène sur cette voir normale, au départ du Col d’Allos, avec le passage d’un petit couloir, la traversée du plateau pommatoire Karstique et la descente par le Col des Thuiles.

Un sommet pas comme les autres, de par son isolement et la difficulté pour y accéder, il est réservé aux aventuriers et à ceux qui n’ont pas peur du vide.

sommet de la Grande Séolane et les Ecrins
sommet de la Grande Séolane et les Ecrins

Difficulté de la rando de la Grande Séolane :

A partir du Col d’Allos, il y environ 1000 mètres de dénivelé pour 20 km et 6h de marche, ce qui en fait une randonnée difficile, voire très difficile avec des passages vertigineux dans des rochers délités et pour les solitaires comme moi, on n’y croise personne.

Par ailleurs, cette randonnée difficile nécessite de faire quelques pas d’escalade, à la montée comme à la descente mais il faut aussi rester concentré sur le plateau pour rester sur le bon chemin.

De plus, cette rando est déconseillée par temps de pluie ou par risque d’orage, car l’itinéraire mouillé deviendrait dangereux. Et attention aux névés du début d’été qui rendent l’ascension de « Lou Chiminet » dangereuse. Pas de ravitaillement en eau sur l’itinéraire.

plateau de calcaire karstique de la Grande Séolane

Mon équipement pour une randonnée sportive pour la Grande Séolane :

La Grande Séolane, itinéraire de la randonnée :

Afin d’avoir le temps de profiter de cette journée, je pars tôt le matin du col d’Allos. D’ailleurs, je choisi de partir du col d’Allos, car la rando a moins de dénivèle mais le parcours est plus long et plus panoramique.

Le col d’Allos à 2250 mètres d’altitude :

Depuis le col, je prends le GR56 qui longe l’arrête en direction de la tête de Vescal. Assez rapidement je croise l’arrivée du téléski des chamois et le chemin monte et descend en suivant cette longue arrête jusqu’à la tête de Vescal. Ici, un passage équipé d’un câble sécurise la descente et je dérange quelques chamois.

Puis, le sentier monte et descend et passe par l’arrivée du télésiège du Pouret l’un des sommets de la station de l’Agneliers. Sur ma gauche, la vallée du Verdon est éclairée par le soleil avec les fameuses sources du Verdon.

sommet de la Grande Séolane
sommet de la Grande Séolane

Les arrêtes et le Col col de la Sestrière à 2461 mètres :

Après quelques centaines de mètres en direction de la Tête de la Sestrière, j’atteins le col de la Sestrière. Enfin, je m’installe à l’abris du vent sous le col pour une première pause-café, face à la grande face rocheuse de la Grande Séolane.

Ensuite, je quitte le GR56 et je me dirige vers la Grande Séolane à Gauche, en direction du Col des Thuiles par un chemin en traversée vers les pierriers.

sommet de la Grande Séolane
sommet de la Grande Séolane

Au pied de la Grande Séolane :

En arrivant sous les falaises de la Grande Séolane, je traverse un ruisseau et c’est ici qu’il faut prendre une sente qui grimpe en traversant le grand pierrier. Plus haut, des marquages blancs sont encore visibles afin de rester sur la bonne sente en direction du couloir de Lou Cheminet.

Lou Chiminet, le couloir de la Grande Séolane :

C’est de plus en plus raide et il va falloir utiliser les mains pour grimper dans le couloir « Lou Chiminet ». Je vous conseille de ne pas rater les marquages blancs pour suivre l’itinéraire le plus facile.

Le plateau Karstique :

Le couloir est court et j’arrive enfin sur le plateau calcaire. Je continue par le sentier de gauche qui est plutôt bien tracé afin de rejoindre le col entre les deux sommets dit de « la molaire ». Noter que le plus haut sommet est celui de droite et il est aussi plus facilement d’accessible.

Le sommet de la Grande Séolane à 2909 mètres d’altitude :

Je suis enfin sur ce sommet mythique ! Et il est remarquable avec sa croix et une boite qui abrite le livre mémoire où chaque randonneur laisse un petit mot. Quelle récompense, je découvre un panorama incroyable sur l’Ubaye, les Ecrins enneigés, le Mercantour et l’Enver du sommet de l’Estrop.

croix du sommet de la Grande Séolane
sommet de la Grande Séolane

Enfin, c’est le moment de prendre la descente par le plateau karstique. Au carrefour du « Lou Chiminet » je continue tout droit pour rejoindre le Col des Thuiles. Et je descends sur une sente qui zigzague entre les ressauts rocheux et les failles très nombreuses. D’ailleurs, ce chemin est vraiment pommatoire, il faut être très attentif pour suivre les marquages ou les cairns afin de ne pas se perdre. De plus, cette section comporte des passages aériens le long de dalles assez verticales. Enfin, un dernier passage délicat permet de rejoindre le bas des falaises et de retrouver les alpages. Ce dernier passage était auparavant équipé d’une main courante qui n’existe plus aujourd’hui.

panorama sur le Queyras
panorama sur le Queyras

Le Col des Thuiles :

Depuis, le col des Thuiles je continue la sente sur quelques centaines de mètres, avant de prendre le chemin de Droite pour le Col de la Sestrière. Et je en traverse sous le pierrier de la Grande Séolane. Ensuite, il ne me reste plus qu’à suivre la longue arrête de l’aller afin de rejoindre le col d’Allos.

calcaire karstique de la Grande Séolane
plateau de la Grande Séolane

Alors, mon bilan de cette magnifique rando : c’est l’un des itinéraires les plus difficiles que j’ai parcouru seule de ces dernières années. Et surtout, je n’ai pas croisé âme qui vive de la journée… sauf au retour sur le GR56. Alors ami sportif et aventurier, ce chemin est pour toi.

Du col d'Allos vers la Grande Séolane
Du col d’Allos vers la Grande Séolane

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Merci pour la lecture de mon article de blog ! Texte et photos ©COQ Catherine

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Sommet de la Grande Séolane
la Grande Séolane

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