Hautes Alpes Provence Alpes Cote D'Azur

Fort des Salettes Briançon

La redoute du fort des Salettes avec le fossé et la galerie de contre escarpe
Difficulté
Mon avis     ⭐⭐⭐⭐

Je pars découvrir le fort des Salettes, un joyau de la fortification Vauban qui est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Car ce fort protégeait Briançon des incursions du Duc de Savoie, avec les forts des Trois-Têtes, du Randouillet et du Dauphin. Et située sur les hauteurs de la ville, cette petite redoute commandait l’accès au Royaume de France depuis le col du Montgenèvre.

Vue aérienne du fort des Salettes avec les bastions et les casemates
Vue aérienne du fort des Salettes

Fort des Salettes, patrimoine Briançon Vauban :

Le fort des Salettes est situé dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte-D’azur. Et au carrefour des routes entre Grenoble, le col de Lautaret et le col de Montgenèvre, cet ouvrage d’infanterie domine la vallée de la Durance et la ville de Briançon, à 1540 mètres d’altitude. 

De plus, à la frontière avec l’Italie et sur les hauteurs de la ville, la redoute des Salette a été élevée sur un emplacement stratégique. Car elle était idéalement située pour bloquer les incursions du Duc de Savoie, avec les tirs croisés des forts des Trois-Têtes, du Randouillet et du Dauphin.

Panorama sur le fort de Briançon et la vallée de la Durance depuis le fort des Salettes
le fort de Briançon

D’ailleurs, aujourd’hui, cette ceinture de fortifications, recommandées par Vauban, est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, avec les forts des Salettes, des Trois-Têtes, du Randouillet, du Dauphin, la Communication Y et le pont d’Asfeld. Et la maison du patrimoine de Briançon organise des visites guidées de l’ensemble des forts.

De plus, même si la redoute des Salettes est plus petite que ces voisins, c’est surement l’un des plus beaux forts Vauban autour de Briançon. Mais aussi des plus entretenu grâce à l’association du Club du Vieux Manoir.

Alors je vous emmène à la découverte de ce patrimoine historique où rien n’est construit au hasard, Et où toute l’ingéniosité de l’architecture, est au service de la défense.

On ne peut rien imaginer de plus inégal, ce sont des montagnes qui touchent aux nues et des vallées qui descendent aux abîmes… »

Vauban

Petite histoire des fortifications Vauban de Briançon :

Dès la fin de XVIIe siècle Vauban préconise d’importants travaux pour consolider et agrandir le système défensif de la vielle ville de Briançon. Et il a aussi imaginé l’aménagement d’une ceinture de forts sur toutes les hauteurs de la ville.

Puis au XVIIIe siècle, le traité d’Utrecht déplace la frontière du royaume de Savoie, au col de Montgenèvre. Et avec les italiens aux portes du Royaume de France, le système défensif de la ville va être renforcer. Ensuite, la ceinture de forts fut élevée autour de Briançon avec la redoute des Salettes et les forts des Trois-Têtes, du Randouillet, de Dauphin, d’Anjou et la redoute du Point du Jour. De plus, la Communication Y et le pont d’Asfeld permettent de circuler entre les forts et la ville.

Panorama sur le fort de Briançon, la collégiale et la vallée de la Durance depuis le fort des Salettes
le fort de Briançon, la collégiale et la vallée de la Durance

Le fort des Salettes, au cœur de la Ceinture défensive Vauban de Briançon :

D’ailleurs le fort des Salettes a été construit conformément aux préconisations de Vauban. Et il est à la distance de portée de tir d’un canon de l’époque, soit 800 mètres tout en étant plus élevé que la ville.

C’est pourquoi, au début du XVIIIe siècle, une première redoute est élevée sous le col du Montgenèvre et au verrou glacière de la Durance. D’ailleurs l’ennemi ne devait pas pouvoir s’installer sur ce promontoire qui domine directement la ville. Car cela lui permettrait d’attaquer tout en se protégeant !

Enfin, les travaux ont débuté deux ans après la mort de Vauban selon les plans d’une redoute avec une galerie à feux de revers.

Panorama sur les forts des Trois-Têtes, du Randouillet, du Dauphin dans la montagne
les forts des Trois-Têtes, du Randouillet, du Dauphin

Le fort des Salettes au XIXe siècle :

Ensuite, l’évolution de l’artillerie raillée entraina un remaniement du fort des Salettes au XIXe siècle. Avec l’ajout de casemates de de type Haxo, l’ajout d’une ceinture bastionnée, d’une poudrière et le fossé est aménagé.

Aujourd’hui, classée au patrimoine de L’UNESCO, je découvre la ceinture des forts Vauban avec une visite guidée.

Visite guidée du fort des Salettes de Briançon :

La porte de Pignerol de Briançon :

Cet après-midi, j’ai rendez-vous à la maison du patrimoine qui est située à la porte de Pignerol. Et j’attends le groupe avant de partir à pied pour le fort des Salettes.

La piste militaire pour la Croix de Toulouse :

Ensuite, je remonte environ 25 mn à pied, sur la piste empierrée qui mène à la Croix de Toulouse. Et je fais une première pause devant la porte du fort. Alors, je profite du panorama sur la vallée de la Durance et sur la ville de Briançon est magnifique.  

L’extérieur du fort des Salettes entre les arbres
le fort des Salettes

Le fort des Salettes :

Puis, j’entre directement dans le fossé et je fais le tour de la redoute qui est dominée par les voutes d’aérations des casemates du XIXe siècle.

La redoute du fort des Salettes :

Cette redoute a été préconisée par Vauban. D’ailleurs elle abrite les espaces de vie qui pouvait accueillir environ 40 hommes. De plus, elle pouvait tenir un siège, avec un puit et une boulangerie car le pain était la base de l’alimentation.

Puis, j’entre dans le corps de garde à l’étage, avec une cheminée. Et, les soldats préparaient leur repas ici, le plus souvent une soupe accompagnée de pain.

La galerie à feu de revers :

Enfin, j’accéde à cette galerie, en entrant par la redoute. Puis je passe par un tunnel sous le fossé, qui mène dans la galerie. Et de nombreuses meurtrières permettent de défendre le fossé et donc la redoute.

Le fossé entre la redoute des Salettes et la galerie de contre escarpe vec les montagnes
Le fossé entre la redoute des Salettes et la galerie de contre escarpe

Le bastion :

Ensuite, je traverse la galerie qui permet de rejoindre un bastion orienté vers Briançon. Ce bastion est une extension du XIXe siècle et il commande le fossé extérieur du fort.

La poudrière de la redoute des Salettes :

Puis du fossé, je passe par un tunnel qui mène à la poudrière du XIXe siècle. d’ailleurs, elle est construite avec un double mur, des aérations et un plancher de bois pour éviter toute étincelle.

Par la suite je longe le mur d’enceinte avec des canonnières qui sont dirigées vers le col le Montgenèvre. De plus, une pierre gravée mentionne l’altitude exacte, mais aussi, l’altitude négative depuis le fort de l’Infernet qui est l’altitude référente pour les tirs.

Les casemates Haxo

Pour finir, je grimpe dans les casemates Haxo. Elles sont orientées vers le Nord afin de protéger la route venant du Montgenèvre. Mais ces ouvertures ont été fermées ne laissant que les voutes d’aération vers le Sud.

Alors, je jette un dernier coup d’œil pour profiter de la vue sur la ville de Briançon et sur la vallée de la Durance, avec la ceinture des forts Vauban. Mais aussi sur les forts Serré de Rivières qui sont situés à plus de 2500 mètres d’altitude et je vous recommande de les visiter.

Pour la maison du patrimoine de Briançon, suivez ce lien

Road trip autour de Briançon dans les Hautes Alpes :

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Merci pour la lecture de mon article de blog ! Texte et photos ©COQ Catherine

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Panorama sur les forts de Briançon, des Trois-Têtes, du Randouillet dans la montagne
les forts de Briançon, des Trois-Têtes, du Randouillet,

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