Difficulté | ⭐⭐⭐⭐ |
Mon avis | ⭐⭐⭐⭐ |
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GR54 – Jour 4 : Chanteloube torrent de la Selle 2050m – Col de L’Aup Martin 2761m – Col du Pas de la Cavale 2735m – Refuge du Pré de la Chaumette 1790m – Col de la Valette 2668m – Vallon de Gouiran 2450m, environ 11h de marche pour -1250/+1690m de dénivelé.
Montée au col de l’Aup Martin :
Je sais que cette journée sera longue avec le passage du Col de l’Aup Martin, sur le GR54, qui est un des passages délicats sur le parcours, ce qui me décide à partir très tôt, et le serai la première à atteindre les 2 premiers cols de la journée, pour des passages un peu délicats dans les schistes poussiéreux. La vue sur les plissements des pointes des Rougnoux et de la pointe des Estaris est incroyable !
Col de l’Aup Martin et col du Pas de La Cavale sur GR54 :
Puis c’est la descente depuis le col du Pas de la Cavale pour le refuge du Pré de la Chaumette, la descente est longue et fastidieuse, mais les points de vue sont magnifiques ! Les chiens de troupeaux sont présentés directement à l’entrée de l’alpage, pour éviter tout problèmes…. Et je prends le temps d’admirer la flore alpine de ces hautes altitudes, avec les campanules Cenisia et les coussins de silène acaule.
Descente au Pré de la Chaumette :
Après une grande succession de lacets, j’arrive au refuge pour me rafraichir et m’encourager avec une tarte au myrtille (mais qui n’est pas un incontournable…) afin de repartir dans l’après-midi pour le col de la Valette !
Montée au col de la Valette et au Vallon de Guiran :
Les lacets serpentent entre rhododendrons et myrtilliers, pour rejoindre un léger replat où une cabane en bois a été hélitreuillée pour le berger, mais ne souhaitant pas dormir à proximité des chiens de troupeau, je continue 1h30 de plus afin d’atteindre le vallon de Guiran avec ses 2 petites mares de fonte de neige…. Je m’y lave et fait le plein de cette eau pour ma soupe du soir !
Le site est grandiose, loin de tout et personne pour déranger cette nature des hauts alpages…. Je suis fatiguée et m’endors avant la tombée de la nuit ! Ces vallons loin de tout et hors du temps, resteront parmi les points forts de ce GR pour l’immensité de la nature brute et sauvage.
GR54 – Jour 5 : Vallon de Gouiran 2450m – Col de Gouiran 2597m – Col de Vallonpierre 2607m – Refuge de Vallonpierre 2280m – Refuge du Clot 1397m – La Chapelle en Valgaudemar 1100m – Refuge des Souffles 1975m, environ 9h de marche pour -1500/+1400m de dénivelé.
Vallon de Guiran :
Cette matinée débute par le passage de 2 cols pour contourne la montagne du Sirac, sur des chemins serpentant dans les schistes dans des décors extraordinairement beaux. Je ne croise que des marmottons avant un premier humain 2h plus tard. Ces rocailles de schiste peuvent nous paraitre désertiques de loin, mais en réalité, elle sont couvertes de bouquets de petites fleurs en ce printemps d’altitude.
Refuge de Vallonpierre :
La descente sur le refuge de Vallonpierre donne une impression de retour à la vie et à la douceur de la verdure, pour arriver au bord d’un petit lac au cœur même des plus hauts sommets du Parc National des Ecrins, avec de Droite à Gauche, le Sirac, les Bans, Les Rouies et enfin l’Olan. Une couronne de sommets que l’on suit toute la descente jusque La Chapelle en Valgaudemar. Le refuge est idéal pour une petite pause rafraichissante et le sourire des gardiens nous prépare à retrouver les hommes de la vallée et l’activité touristique de la saison d’été.
Descente pour La Chapelle en Valgaudemar :
La prochaine pause se fera au bord de la rivière, pour une douche et un lavage de vêtements qui sècheront très vite avec l’arrivée des grosses chaleurs et je serai propre pour mon passage dans la civilisation. Je retrouve tout d’abord les promeneurs, puis les troupeaux avec leurs gardiens et les villages d’estive, dont Nunatak, au pied du Sirak, qui nous propose un peu de lecture au bord du chemin !
Je me régale de quelques myrtilles et framboises et retrouve une végétation plutôt de type méditerranéenne, avec l’origan, la callune et des œillets remarquablement découpés.
La Chapelle en Valgaudemar et Villar-Loubiere :
Le Passage à la Chapelle en Valgaudemar restera le souvenir de ma rencontre avec Fanny et ses filles, à la terrasse d’un café et c’est aussi le ravitaillement car je serai de nouveau quelques jours loin de tout commerce !
La chaleur m’incite à repartir en fin de journée pour reprendre de la hauteur pour trouver un endroit au bord de l’eau pour la nuit. Il est 19h lorsque je quitte Villar-Loubiere où je me suis rafraichie les pieds dans la fontaine et découvre un moulin à eau, magnifiquement rénové…. Et j’attaque la montée pour le refuge des Souffles 900 mètres plus haut, accompagnée de la douce odeur des œillets et de la lumière de la lune. Mais je n’avais pas réalisé que je ne trouverai pas de lieu propice pour m’installer, je vois la lune se lever et elle m’accompagnera sur le chemin jusque mon arrivée à 22h30 au refuge des Souffles où je m’installe pour la nuit. La nécessité de trouver de l’eau pour installer un bivouac peut nous mener loin !
GR54 – Jours 6 : Refuge des Souffles 1975m – Col de la Vaurze 2490m – Désert en Valjouffrey 1255m, environ 6h30 de marche pour -1440/+650m de dénivelé.
Refuge des Souffles :
Aujourd’hui, je suis fatiguée, après la longue journée d’hier, mais il y a un nouveau un col à passer…. Je discute avec le berger en chemin, dont le troupeau n’est pas guidé par les chiens et à force de couper les sentes du chemin de randonnée, les brebis finissent par le détruire petit à petit… puis les chiens partent courir après les chamois… je suis assez entonnée et il me semble qu’il n’est vraiment pas le berger idéal….
Le col de la Vaurze :
Le col de la Vaurze est enfin sous mes pieds, pas de vent et je peux m’assoir pour admirer le paysage avant d’entamer la descente, plutôt raide et dans un pierrier. Et en face, je découvre la suite de l’itinéraire, avec la montée au prochain col pour demain mais aussi le petit village du Désert en Valjouffrey tout en bas.
La descente est raide et éprouvante et la première pause sera à la fontaine pour boire se rafraichir les pieds, d’autres prendront directement un bain dans le bassin pour faire baisser la surchauffe de cette descente toute de caillasse !
Désert en Valjouffrey :
L’orage est annoncé pour la fin d’après-midi, ce qui me décide à trouver un gite pour la nuit, dans ce magnifique village très authentique. C’est au gite rural de Arias que je serai accueilli dans une chambre individuelle, très propre et très confortable ! Le diner est excellent, l’atmosphère est très agréable et conviviable et la nuit sera réparatrice !
GR54 – Jour 7 : Désert en Valjouffrey 1255m – Col de Côte Belle 2290m – Carrefour de Valsenestre 1492m – Col de La Muzelle 2625m – Lac de la Muzelle 2105m, environ 10h de marche pour -1325/+2185m de dénivelé.
Désert en Valjouffrey :
Ce matin, je sais déjà ce qui m’attend, car j’ai eu le temps d’observer le parcours hier, lors de la descente. La traversée du village est plaisante, avec le passage d’un petit troupeau de brebis. La vallée n’offre que très peu de pâturages, il n’y a donc pas les grandes transhumances comme chez moi, au Chazelet, et je suis heureuse de trouver un village authentique, avec sa fromagerie dont nous avons gouté le fromage blanc au petit-déjeuner.
Col de Côte Belle :
Doucement, mais surement j’arrive au col de Côte Belle, et comme les jours précédents, je découvre la suite de l’itinéraire, avec la vue sur la montée du col de la Muzelle droit devant. La descente sur Valsenestre est très pittoresque au début, avec des grandes lames de schistes s’élevant vers le ciel, puis comme beaucoup de descente, c’est fastidieux tous ces lacets !
Descente sur Valsenestre :
La chaleur est pesante depuis quelques jours, et je fais une pause au bord de l’eau dans la forêt au carrefour des chemins. Il est tôt et je prends la décision de continuer pour le col de la Muzelle car la vallée parait très encaissée et le village de Valsenetre est bien plus bas. De plus, je n’ai pas envie de rester seule toute l’après-midi dans ce lieux désert.
Montée au col de la Muzelle :
Me voila donc reparti pour 1000 mètres de dénivelé à la montée…. Un pied après l’autre, cette seconde montée me parait longue, très longue et je ne croiserais du monde qu’une fois dans le dernier passage, un couloir de schiste ou serpente le chemin. Le temps est à l’orage, une fois de plus on me dit inconsciente de marcher seule dans ces montagnes en fin de journée….
Col de la Muzelle :
Arrivée au col de la Muzelle vers 19h, le ciel s’éclaircit et je découvre au sud les deux derniers cols que je viens de franchir et vers le Nord, la Montagne de la Muzelle, son lac et la station des Deux Alpes en arrière-plan.
Descente au lac de la Muzelle :
Cette dernière descente de fin de journée sera longue et dure, j’ai mal au pied et il me hâte de retirer mes chaussures afin de rafraichir mes pieds dans le torrent glacial…. J’y prends aussi une douche et m’installe proche du lac pour la nuit… je n’ai même plus le courage de me lever ni même de mettre un pied devant l’autre !
Le lever de la lune se fera en même temps que le couché de soleil sur la Muzelle, le spectacle est beau et c’est encore une belle nuit pour admirer les étoiles filantes !
GR54 – Jour 8 : Lac de la Muzelle 2105m – Venosc 940m – Besse en Oisans 1550m – Plateau d’Emparis Lac noir 2450m, environ 7h30 de marche pour -1290/+1050m de dénivelé.
Le lac de la Muzelle :
Je ne suis pas pressée ce matin, et j’attends l’arrivée du soleil pour me lever et me préparer à une journée où j’arriverai en terrain connu, et de plus en plus proche de ma maison…
Un troupeau de mouton arrive en même temps que le soleil, pour accueillir les nouveaux campeurs de la nuit.
Les premiers rayons de soleil sur le lac lui donnent une couleur turquoise et c’est une belle journée qui débute, même si la perspective de la longue descente sur Venosc ne m’épargnera pas mes pieds sensibles. Je décide de prendre une variante sur le GR, car je connais déjà le Lac de Lauvitel et le passage par Bourg d’Oisans ne m’attire pas du tout !
Descente sur Venosc :
Le début de la descente me donne un court aperçu sur la face sud de la Meije et je reconnais au loin, le Doigt de Dieu. Puis ce sera une interminable descente qui, avec les grosses chaleurs du moment, me fera souffrir malgré l’ombre de la forêt.
Venosc et auto-stop pour Besse en Oisans :
Arrive enfin le village de Venosc et la rivière du Vénéon. La chaleur de midi me fait perdre tout le courage de contourner à pied la station des Deux Alpes et je me décide donc de faire du Stop pour rejoindre Besse en Oisans où je pourrais continuer sur une partie plus intéressante du GR54.
Besse en Oisans :
Besse en Oisans sera au-delà de toutes mes attentes car le village est magnifique et bien entretenu et l’on peut y entrevoir les richesses du passé avec ses ruelles en calade de pierre. Je passe devant la mairie et fait une pause au bar restaurant épicerie du village. A cette heure, on ne sert plus que de grosses assiettes de charcuteries… parfait pour reprendre des forces ! l’atmosphère est sympathique et je me décide pour rendre visite à mon ami Yves, boulanger de la Tourte de Besse et qui vient vendre son pain et des fromages tous les jeudis sur le Marché de la Grave depuis plus de 25 ans.
La tourte de Besse :
La boutique est ouverte au public tous les après-midis pour de la vente en directe de produits locaux et il est aussi possible de prendre une boisson en terrasse. Elle est située à la sortie du village, juste en contrehaut du grand parking, alors surtout ne ratez pas cette pause dégustation et réconfort avant de reprendre le GR54.
Montée au plateau d’Emparis :
La chaleur est forte et le temps est orageux, mais je continue mon chemin pour le plateau d’Emparis, que je connais si bien. Cette dernière montée la rend encore plus dure…. A la chaleur s’ajoutera des bourrasques de vent, puis le tonnerre et une courte pluie… de nouveau on me dira inconsciente de marcher seule…. Je suis pourtant très bien équipée, pour la pluie et le froid et pour mon retour à la maison, je savais que la météo serait clémente avec moi.
Le plateau d’Emparis et le lac Noir :
En chemin, je croise 2 chamois et un aigle et oui je retrouve ce décor et ces montagnes bien connues. C’est avec une grande joie que j’arrive au lac noir. Le lieu est désert et les rares campeurs ont préféré s’éloigner du lac avec l’arrivée de l’orage. Je retrouve donc ce lieu désertique comme à mon habitude ! et j’ai même droit à un dernier rayon de soleil sur la Meije pour mon arrivée.
Cette dernière nuit à la belle étoile sera courte car j’ai envie d’assister au lever du jour sur la Meije, et je sais que demain soir je serai dans mon lit !
je vous invite à découvrir mes impressions sur YouTube :
Impressions du dernier soir au Plateau d’Emparis
Time lapse des préparatifs du matin au Lac Noir, face au massif de la Meije
GR54 – Jour 9 : Plateau d’Emparis Lac noir 2450m – Le Chazelet 1800m, environ 4h de marche pour -700/+200m de dénivelé.
Traversée du plateau d’Emparis :
Dernière étape sur ce magnifique tour du massif des Ecrins sur le GR54. Je prends le temps de savourer un thé face aux magnifiques couleurs du lever du jour.
Il ne me reste que quelques heures de marche, du plat et de la descente. Je croise quelques orchis, puis des Edelweiss et je trouve quelques cristaux tous droits sortis de la poussière après le passage de la pluie d’hier soir !
Trésors du plateau d’Emparis :
Village du Chazelet, au-dessus de La Grave :
Et enfin, la vue sur le village du Chazelet et je sais que c’est l’arrivée et que ma randonnée en itinérance est terminée. Pour un dernier moment de détente, je vais profiter d’un bain dans le petit torrent pour un jacuzzi de remise en forme, avant le retour à la maison !
Voila, une expérience à conseiller particulièrement pour ceux qui rêvent d’aventures dans de grands espaces relativement sauvages et épargnés et qui aiment aussi l’effort … sans oublier nos petites souffrances… qui seront effacées par la beauté des paysages… Et encore BRAVO!
Pour toutes les infos sur l’itinéraire, mais aussi sur les hébergements et les commerces sur la rando, je vous recommande le Topo guide. Mais il permet aussi de participer à l’entretient et au marquage des chemins avec la fédération de randonnée.
Mon équipement pour un bivouac parfait sur le GR54 :
Je vous recommande d’être bien équipé lors d’un, pour votre sécurité et votre plaisir :
- Des bonnes chaussures pour absorber le poids du sac et pour les sentiers caillouteux
- Une veste coupe-vent
- Une polaire chaude
- Des sous-vêtements en laine pour rester au chaud
- Un chapeau.
- Un grand sac à dos pour tout mon équipement
- Des battons pour me soulager du poids du sac
- Un duvet chaud
- Un matelas de camping
- Une tente légère, pour ceux qui n’aiment pas être à la belle étoile
- Une couverture de survie
- Des sous gants
- Un bonnet
- Un poncho/tarp pour la pluie
- Un réchaud
- Pour purifier l’eau
- Une frontale
- Une trousse de secours
- La carte ou le topo de randonnée
- Une assurance de rando
Mes adresses coups de cœur sur ce parcours
La tourte de Besse, avec Yves Saint Pierre
Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont pris en stop sur les routes et toutes les belles rencontres que j’ai faites sur ce parcours et merci d’avoir partager cette aventure avec moi !
Merci pour la lecture de mes articles de blog – Texte et photos ©COQ Catherine
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